Comment devenir maître du monde en 10 leçons (ou pas) est une fiction sonore de Walter Proof. Jeune vieux briscard (ou l’inverse) antartiquais (antartiquoi ?) du podcast, il publie depuis… fiouuuu… depuis un sacré bout de temps sur le world wide web. Bien connu dans la sagasphère pour sa fiction Colibacille, l’artiste l’est au moins autant dans le monde du podcast avec ses émissions musicales-déjantées comme le WAPX qu’il co-anime avec Pompidou (Wouf !).
Avouons-le de suite, il m’est totalement impossible de pouvoir imaginer commencer à faire un résumé des deux saisons (la 3ème étant sous presse) de Comment devenir maître du monde. Eloignée (mais pas trop) de la pop-culture souvent présente dans les créations audio, l’oeuvre puise surtout ses références dans le dadaïsme, la pataphysique et le cinéma des années 60. C’est un peu comme si Duchamp et Dali invitaient Vian et Audiard pour faire un combat de lancer de pistaches, vous voyez ce que je veux dire ? Non ? Ben filez écouter alors, ne restez pas là ma bonne dame, y’a rien à voir, c’est de l’audio !
Ce que j’aime avec le travail de Walter, c’est qu’il conserve dans chacune de ses créations l’esprit de mes souvenirs lointains des « débuts du web » : ce laboratoire à idées magique où chacun pouvait développer un univers très personnel pour le partager sur la « toile » avec des inconnus. Il garde toute la liberté donnée à cette époque et nous entraîne avec lui dans une fiction absurde, déjantée et délicieusement nostalgique. Mention spéciale à l’interprétation de José Phinebacker que j’apprécie énormément !
COMMENT DEVENIR MAITRE DU MONDE EN 10 LECONS (OU PAS)
Pros
- Absurde, déjantée et poétique
- Un melting pot d’actrices et d’acteurs issus du podcast, de la sagasphère et d’ailleurs
- Les dialogues et les jeux de mots
Cons
- Si vous cherchez un histoire avec un début et une fin (ou l’inverse), ce n’est peut être pas la fiction qu’il vous faut (mais écoutez là quand même)
- L’hétérogénéité des micros (comme très souvent)