En retrouvant les photographies de ma visite de 2006, l’une d’elle a attiré mon attention. Je la trouve lugubre et inquiétante. Elle me semble parfaite pour travailler une pochette pour la fiction.
En gardant l’idée du found-footage, je fais un petit brouillon avec l’interface d’une caméra, c’est pas hyper original mais je me dis que pendant la réalisation je trouverai bien quelque chose qui lui donnera un caractère plus prononcé :
Je lance ensuite Pixelmator, un photoshop like assez accessible (dispo uniquement sur mac), je travaille avec ce logiciel depuis une dizaine d’années et c’est vraiment le logiciel sur lequel j’ai appris à faire des collages et des montages. Je n’ai aucune formation de graphiste, j’ai appris petit à petit et certainement en faisant mal beaucoup de choses. Mais je m’amuse. C’est le plus important, non ?
En faisant des recherches d’interfaces de caméra sur le web, je suis tombé sur cette superbe image qui vient certainement d’un appareil photo réflex. Elle m’a vraiment tapé dans l’oeil car elle s’éloigne un peu de l’idée de départ et ajoute un petit coté « gadget » qui correspond bien au matériel que j’ai trouvé sur les sites de chasseurs de fantômes. Elle n’est pas carrée mais je pense que je pourrais la compresser sur la largeur sans trop déformer l’image (à part le rond central). On va bien voir…
Pour mélanger les deux images, je choisis une fusion par « lumière crue » :
Je garde quand même mon idée found-footage vidéo et je file sur Dafont pour récupérer une police d’écriture ayant un coté VHS :
Je n’en ai pas encore parlé, mais… j’ai choisi un titre pour la fiction. Il est venu en travaillant sur la pochette et vous allez me dire que je suis allé le chercher super loin, je suis complètement d’accord avec vous.
J’étais vraiment content du rendu mais le coté trop net du « tô » ne fonctionne pas, je vais fouiller un peu dans les effets pour trouver quelque chose de plus sympa et avec un peu plus de caractère.
Je fusionne ensuite tous mes calques dans une copie du projet puis je retravaille les couleurs de l’ensemble à partir d’un preset « vintage » qui colle bien avec l’ensemble.
Et voilà, la pochette est terminée, j’en fais un export de 2304 x 2304 pixels, pas besoin d’avoir une telle résolution mais notez que l’image requise sur les services de podcast doit forcément être égale ou supérieure à 1400 x 1400 pixels.
Récapitulatif
Vous n’êtes bien évidemment pas obligés de créer votre pochette si tôt, c’est bien souvent une petite récréation qu’on aime faire en fin de projet. Moi j’ai tendance à m’y mettre très tôt pour deux raisons : cela me permet de procrastiner avant de me mettre au scénario (qui n’est jamais ma partie préférée), cela me donne de nouvelles idées. Dans le cas de ce travail je suis très heureux d’avoir utilisé un souvenir et j’aime les nombreux indices qu’il donne sur l’ambiance de l’épisode.
Quand j’ai commencé à travailler sur ce tutoriel, je n’avais pas prévu de parler de ces trois premiers articles. Je vous remercie de me les avoir proposés sur Twitter car j’ai pu attendre un peu avant de passer à l’écriture pure et dure. Mais bon, il faut s’y mettre, le prochain épisode abordera le scénario mais ne sera pas disponible dès demain, je vais avoir besoin d’un peu plus de temps. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont suivi et partagé ou commenté ces 3 premiers articles.